La France construit du thermique sans débat et la Chine fait du renouvelables !
Guyane : le projet Prométhée de centrale électrique hybride ne fera pas l’objet d’un débat public
Le projet Prométhée de centrale électrique hybride en Guyane ne fera pas l’objet d’un débat public, a décidé la Commission nationale du débat public (CNDP), le 10 janvier 2018. Le projet fera l’objet d’une concertation préalable sous l’égide de l’ancien préfet Philippe Marland. Le coût total estimé du projet, de l’ordre de 500 millions d’euros, ainsi que « l’importance des enjeux sociaux et économiques du projet, et de ses impacts sur l’environnement et l’aménagement du territoire », justifient la décision de la CNDP.
Pour rappel, la concertation préalable est la nouvelle procédure simplifiée destinée à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement. Elle est créée par l’ordonnance réformant la participation du public d’aout 2016 qui clôt la réforme du dialogue environnemental initiée en novembre 2014 par le Président de la République suite à la mort d’un manifestant au barrage de Sivens.
Une centrale thermique de 110 MW et 10 MW de solaire
Le projet Prométhée prévoit la construction d’une centrale thermique d’une puissance de 120 mégawatts (MW) fonctionnant au fioul léger convertible au gaz naturel, associée à une centrale photovoltaïque de 10 MW. Cette centrale hybride, doit remplacée la centrale thermique de Dégrad des Cannes, qui devra être mise définitivement à l’arrêt le 31 décembre 2023. Elle assurera l’alimentation électrique de la frange littorale de la Guyane.
Ce projet a été validé dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie de Guyane, adoptée le 30 mars 2017. Il est porté par EDF Production électrique insulaire et a fait l’objet d’un arrêté d’autorisation d’exploiter en juin 2017. « Sa localisation a été choisie par l’Assemblée territoriale de Guyane, parmi plusieurs sites », explique la CNDP.
Pour rappel, la concertation préalable est la nouvelle procédure simplifiée destinée à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement. Elle est créée par l’ordonnance réformant la participation du public d’aout 2016 qui clôt la réforme du dialogue environnemental initiée en novembre 2014 par le Président de la République suite à la mort d’un manifestant au barrage de Sivens.
Une centrale thermique de 110 MW et 10 MW de solaire
Le projet Prométhée prévoit la construction d’une centrale thermique d’une puissance de 120 mégawatts (MW) fonctionnant au fioul léger convertible au gaz naturel, associée à une centrale photovoltaïque de 10 MW. Cette centrale hybride, doit remplacée la centrale thermique de Dégrad des Cannes, qui devra être mise définitivement à l’arrêt le 31 décembre 2023. Elle assurera l’alimentation électrique de la frange littorale de la Guyane.
Ce projet a été validé dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie de Guyane, adoptée le 30 mars 2017. Il est porté par EDF Production électrique insulaire et a fait l’objet d’un arrêté d’autorisation d’exploiter en juin 2017. « Sa localisation a été choisie par l’Assemblée territoriale de Guyane, parmi plusieurs sites », explique la CNDP.
Philippe Collet, journaliste
Rédacteur spécialisé © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l’Éditeur ou établissement d’un lien préformaté [30463] / utilisation du flux d’actualité.
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Renouvelables : les installations photovoltaïques chinoises dopent les investissements mondiaux
L’année 2017 a été marquée par des investissements chinois records dans les installations photovoltaïques. Quelque 160 GW de renouvelables ont été installés dans le monde, dont 53 pour le seul solaire chinois.
En 2017, le boom du solaire en Chine occulte les autres évolutions du marché mondial des renouvelables. A lui seul, l’Empire du Milieu a investi 86,5 milliards de dollars dans de nouvelles installations photovoltaïques, soit légèrement plus de la moitié des investissements mondiaux dans le secteur, révèle le bilan des investissements 2017 dans les renouvelables publié par Bloomberg New Energy Finance (BNEF) ce mardi 16 janvier.
Cet investissement massif a permis aux montants investis de repartir à la hausse : ils ont atteint 333,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport au cru 2016 qui avait été marqué par une baisse de 18% (287,5 milliards de dollars). Ces montants se rapprochent du record de 360,3 milliards de dollars enregistré en 2015. « Le total de 2017 est d’autant plus remarquable si l’on considère que les coûts d’investissement de la technologie dominante, l’énergie solaire, continuent de baisser fortement », explique Bloomberg, précisant que « les installation photovoltaïques industrielles étaient environ 25% moins chers par mégawatt l’année dernière qu’ils ne l’étaient deux ans plus tôt ».
En 2017, les nouvelles installations renouvelables (hors grands projets hydrauliques) ont atteint 160 gigawatts (GW), contre 126,5 GW en 2016 et 119 GW en 2015.
La Chine dépasse largement les anticipations
Sur l’année écoulée, les investissements chinois dans le photovoltaïque ont bondi de 58%, à 86,5 milliards de dollars. Au total, les Chinois ont installé quelque 53 GW de solaire sur l’année écoulé, contre 30 GW l’année précédente. Cela représente environ 20 GW de plus qu’anticipé par Bloomberg. « En dépit d’un fardeau croissant de subventions et d’une réduction de la puissance, les régulateurs chinois, sous la pression de l’industrie, ont tardé à freiner la construction de grands projets », explique le cabinet expert en politique énergétique. En outre, la baisse du coût de l’énergie solaire a conduit de nombreux acteurs à déployer des installations plus petites sur les toits et dans les parcs industriels. « Les grands consommateurs d’énergie en Chine installent maintenant des panneaux solaires pour répondre à leur propre demande, avec une prime minimale. »
Bien sûr, les chiffres chinois ont un impact sur l’investissement mondial dans le solaire. Celui-ci a atteint 160,8 milliards de dollars (soit 48% de l’ensemble des investissements mondiaux dans les renouvelables), en hausse de 18% sur un an. Bloomberg note aussi qu’en 2017 deux projet géant de 1,5 GW et 0,8 GW ont été lancé aux Emirats Arabes Unis, pour des montants respectifs de 899 millions de dollars et 968 millions de dollars.
Du côté de l’éolien, les investissements se sont élevés à 107,2 milliards de dollars, en baisse de 12%. Toutefois, pondère Bloomberg, « des projets records ont été financés à la fois sur terre et en mer » : un projet de 2 GW aux Etats-Unis (pour 2,9 milliards de dollars, hors raccordement au réseau) et un projet de 1,4 GW au Royaume-Uni (pour 4,8 milliards de dollars). A cela s’ajoutent treize projets éoliens offshore financés en Chine, pour une capacité totale de 3,7 GW et une facture estimée à 10,8 milliards de dollars.
Les technologies énergétiques intelligentes constituent le troisième grand secteur d’investissement. Les compteurs intelligents, le stockage énergétique, les réseaux intelligents, l’efficacité, ou encore les véhicules électriques ont réuni 48,8 milliards de dollars d’investissement, en hausse de 7%.
Les investissements français résistent
Compte tenu des 132 milliards de dollars investis dans les renouvelables en 2017, la Chine est hors des portée de autres pays. Elle est suivie des Etats-Unis qui ont consacré 56,9 milliards de dollars aux renouvelables. Cela représente une hausse des investissements de 1% sur un an, « malgré le ton moins favorable aux énergies renouvelables adopté par l’administration Trump », note Bloomberg.
L’Australie et le Mexique se démarquent avec des bonds de 150% (à 9 milliards de dollars) et 516% (à 6,5 milliards de dollars) de leurs investissements. Ces progressions sont essentiellement dues à de grands projets éoliens et photovoltaïques. A l’opposé, le Japon a vu ses investissements diminuer de 16% (à 23,4 milliards de dollars), tandis que l’Allemagne recule de 26% (14,6 milliards de dollars) et le Royaume-Uni de 56,5% (10,3 milliards de dollars). « L’Europe dans son ensemble a investi 57,4 milliards de dollars, en baisse de 26% d’une année sur l’autre », ajoute Bloomberg, précisant que ce recul est dû au changement de politique de soutien public. Dans ce contexte, les investissements en France se portent plutôt bien, avec une hausse de 1% à 5 milliards de dollars.
Cet investissement massif a permis aux montants investis de repartir à la hausse : ils ont atteint 333,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport au cru 2016 qui avait été marqué par une baisse de 18% (287,5 milliards de dollars). Ces montants se rapprochent du record de 360,3 milliards de dollars enregistré en 2015. « Le total de 2017 est d’autant plus remarquable si l’on considère que les coûts d’investissement de la technologie dominante, l’énergie solaire, continuent de baisser fortement », explique Bloomberg, précisant que « les installation photovoltaïques industrielles étaient environ 25% moins chers par mégawatt l’année dernière qu’ils ne l’étaient deux ans plus tôt ».
En 2017, les nouvelles installations renouvelables (hors grands projets hydrauliques) ont atteint 160 gigawatts (GW), contre 126,5 GW en 2016 et 119 GW en 2015.
La Chine dépasse largement les anticipations
Sur l’année écoulée, les investissements chinois dans le photovoltaïque ont bondi de 58%, à 86,5 milliards de dollars. Au total, les Chinois ont installé quelque 53 GW de solaire sur l’année écoulé, contre 30 GW l’année précédente. Cela représente environ 20 GW de plus qu’anticipé par Bloomberg. « En dépit d’un fardeau croissant de subventions et d’une réduction de la puissance, les régulateurs chinois, sous la pression de l’industrie, ont tardé à freiner la construction de grands projets », explique le cabinet expert en politique énergétique. En outre, la baisse du coût de l’énergie solaire a conduit de nombreux acteurs à déployer des installations plus petites sur les toits et dans les parcs industriels. « Les grands consommateurs d’énergie en Chine installent maintenant des panneaux solaires pour répondre à leur propre demande, avec une prime minimale. »
Bien sûr, les chiffres chinois ont un impact sur l’investissement mondial dans le solaire. Celui-ci a atteint 160,8 milliards de dollars (soit 48% de l’ensemble des investissements mondiaux dans les renouvelables), en hausse de 18% sur un an. Bloomberg note aussi qu’en 2017 deux projet géant de 1,5 GW et 0,8 GW ont été lancé aux Emirats Arabes Unis, pour des montants respectifs de 899 millions de dollars et 968 millions de dollars.
Du côté de l’éolien, les investissements se sont élevés à 107,2 milliards de dollars, en baisse de 12%. Toutefois, pondère Bloomberg, « des projets records ont été financés à la fois sur terre et en mer » : un projet de 2 GW aux Etats-Unis (pour 2,9 milliards de dollars, hors raccordement au réseau) et un projet de 1,4 GW au Royaume-Uni (pour 4,8 milliards de dollars). A cela s’ajoutent treize projets éoliens offshore financés en Chine, pour une capacité totale de 3,7 GW et une facture estimée à 10,8 milliards de dollars.
Les technologies énergétiques intelligentes constituent le troisième grand secteur d’investissement. Les compteurs intelligents, le stockage énergétique, les réseaux intelligents, l’efficacité, ou encore les véhicules électriques ont réuni 48,8 milliards de dollars d’investissement, en hausse de 7%.
Les investissements français résistent
Compte tenu des 132 milliards de dollars investis dans les renouvelables en 2017, la Chine est hors des portée de autres pays. Elle est suivie des Etats-Unis qui ont consacré 56,9 milliards de dollars aux renouvelables. Cela représente une hausse des investissements de 1% sur un an, « malgré le ton moins favorable aux énergies renouvelables adopté par l’administration Trump », note Bloomberg.
L’Australie et le Mexique se démarquent avec des bonds de 150% (à 9 milliards de dollars) et 516% (à 6,5 milliards de dollars) de leurs investissements. Ces progressions sont essentiellement dues à de grands projets éoliens et photovoltaïques. A l’opposé, le Japon a vu ses investissements diminuer de 16% (à 23,4 milliards de dollars), tandis que l’Allemagne recule de 26% (14,6 milliards de dollars) et le Royaume-Uni de 56,5% (10,3 milliards de dollars). « L’Europe dans son ensemble a investi 57,4 milliards de dollars, en baisse de 26% d’une année sur l’autre », ajoute Bloomberg, précisant que ce recul est dû au changement de politique de soutien public. Dans ce contexte, les investissements en France se portent plutôt bien, avec une hausse de 1% à 5 milliards de dollars.